APS : Au total, neuf millions de moustiquaires imprégnées seront distribuées à travers le pays en 2019 dans le cadre d’une campagne de distribution de masse initiée par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a annoncé le docteur Doudou Sène, coordonnateur dudit programme.
’’La campagne de distribution de masse est prévue en 2019, année pendant laquelle nous comptons distribuer 9 millions de moustiquaires imprégnées sur l’ensemble du territoire avec l’appui de nos partenaires en particulier le Fonds mondial, l’USAID et la Banque islamique de développement’’, a-t-il assuré dans une interview parue vendredi dans le quotidien national Le Soleil.
En attendant, le docteur Sène fait savoir que la campagne de distribution de cette année sera réservée spécifiquement aux zones de forte transmission pour limiter au maximum les conséquences liées au paludisme. Il n’a pas, pour autant, précisé le nombre de moustiquaires prévues cette année.
‘’Au Sénégal, il y a plus de cas de paludisme pendant la saison des pluies. Au sud du pays, les pluies commencent très tôt, notamment dans la région de Kédougou qui reçoit généralement sa première pluie au mois de mai’’, a-t-il fait valoir.
Ainsi, le PNLP envisage d’organiser une forte offensive sur les différentes interventions en partenariat avec les médecins-chefs des régions médicales et les équipes cadres des districts sanitaires, a indiqué son coordonnateur.
L’accent sera mis sur la prise en charge à domicile des cas de paludisme, la distribution de moustiquaires imprégnées et une surveillance de l’évolution de la situation, a-t-il détaillé.
Pour le coordonnateur du PNLP, le Sénégal est engagé dans la voie de l’élimination du paludisme d’ici à l’année 2030.
Il a indiqué : ‘’Nous sommes actuellement à une phase intermédiaire avec une prévision d’atteindre la pré-élimination en 2020, c’est-à-dire avoir moins de 5 cas pour 1000 habitants sur l’ensemble du territoire national’’.
En tout, 300 000 cas de paludisme avaient été recensés dans les structures publiques de santé du pays en 2017, alors que l’ensemble des données du secteur privé n’avait pas pu être recueilli, a fait remarquer le docteur Sène.
80 % de ces cas étaient essentiellement concentrés dans les régions de Kédougou, Tambacounda, Kolda, Diourbel, et Kaolack, a rappelé le coordonnateur du PNLP.
Il a fait état de progrès notables dans la lutte contre la maladie dans les régions du nord du pays, notamment Matam, Louga et Saint-Louis et également dans les régions de Thiès et Dakar où la maladie est en stade de pré-élimination.
Les chiffres de l’année 2017 révèlent que nous avons moins de cinq cas sur 1000 dans les zones, a-t-il expliqué.