
Le centre cardio-pédiatrique Cuomo de l’hôpital de Fann s’ouvre à la sous-région. Après les enfants maliens et guinéens, il vient d’accueillir trois enfants libériens qui vont subir des interventions chirurgicales dans ce lieu à partir de la semaine prochaine. Selon le directeur de l’hôpital Fann, Cheikh Tacko Diop, le transfert a eu lieu grâce à la collaboration multipare public-privée entre l’hôpital John F. Kennedy (JFK) de Monrovia, le centre hospitalier national universitaire de Dakar, la fondation Cuomo et la chaine de l’espoir. Ces informations ont été données hier, vendredi 19 octobre au cours d'un point de presse donné par les partenaires.
Trois enfants âgés de deux et de trois ans, de nationalité libérienne, accompagnés de leurs mamans et de leur pédiatre, docteur Sia Wata Camanor, sont au Sénégal pour une prise en charge médicale. Ces enfants sont atteints d’insuffisance mitrale et étaient entre la vie et la mort. Transférés depuis le 13 octobre dernier au centre cardio-pédiatrique Cuomo de l’hôpital Fann, spécialisé dans le traitement des cardiopathies congénitales ou acquises, l’espoir renait sur le visage de leurs parents. De l’avis du docteur Cheikh Tacko Diop, directeur de l’hôpital de Fann, ce transfert a été rendu possible grâce à la collaboration multipare entre l’hôpital John F Kennedy (JFK) de Monrovia, le centre hospitalier national universitaire de Dakar, la fondation Cuomo et la chaine de l’espoir. « La chaine de l’espoir a entrepris une mission exploratoire qui a permis de rencontrer les autorités politiques, locales ainsi que les responsables médicaux de l’hôpital public JFK», a-t-il fait savoir. De l’avis du médecin chef de l’hôpital JFK, le docteur Camanor, le nombre d’enfants recensés, rien qu’au sein de son service médical, s’élève à plus de 100.
«Les cas des trois enfants y figurent parmi les plus critiques», a-t-il renseigné.
Concernant les interventions chirurgicales dont les enfants vont bénéficier, elles seront assurées par une équipe médicale sénégalaise pilotée par le professeur Gabriel Ciss, senior du centre Cuemo avec la collaboration du professeur Drefus. «C’est toujours un challenge de revenir dans son pays pour le servir après des études très poussées à l’étranger. De notre part, c’est un plaisir de transférer le savoir sur place», a soutenu le professeur Drefus. Et d’appeler le gouvernement à mettre plus de moyens afin de pouvoir satisfaire la demande qui augmente de plus en plus.
Pour rappel, depuis son ouverture en janvier 2017, près de 300 enfants, dont ceux venus de la Guinée Bissau et du Mali y ont bénéficié des interventions avec un taux de réussite satisfaisante. «Le taux de mortalité acceptable tourne autour de 3,4%, alors que dans les pays européens, il est de 5%. C’est dire que le taux de réussite est satisfaisant et qu’il n’y a plus à s’alarmer ou encore à aller faire ces opérations à l’étranger. Nous avons le plateau médical qu’il faut et l’expertise pour prendre en charge les cardiopathies chez l’enfant», a avancé le responsable du personnel soignant de Cuomo.
Une assurance confirmée par la présidente de la fondation Cuomo, Maria Helena Cuomo qui a avancé : «je me réjouis de voir notre objectif atteint. Au début, quand ma fondation a décidé de mettre en place ce centre, c’était pour prendre en charge des enfants malades d’une pathologie cardiaque sénégalais qui étaient toujours référés à l’étranger pour des soins. Mais en poursuivant, la réflexion, nous avons décidé d’en faire une plateforme régionale capable de répondre aux besoins pédiatriques de toute la sous région ».