Le Soleil : Le rapport sur l’état de la population mondiale montre que beaucoup d’efforts ont été faits dans le domaine de la santé de la reproduction. Selon un communiqué, 58 % des femmes utilisent, aujourd’hui, des méthodes modernes de contraception contre 24 % en 1969.

Le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) a publié, le 11 avril 2019, le rapport sur l’état de la population mondiale. Le document indique que beaucoup de progrès ont été accomplis depuis 1969. Par exemple, le nombre moyen de naissances par femme était de 4,8 contre 2,9 en 1994.

« Aujourd’hui, il est de 2,5. Le taux de fécondité dans les pays les moins avancés a chuté de 6,8 en 1969 à 5,6 en 1994 et à 3,9 en 2019. Le nombre de décès maternels liés à la grossesse est passé de 369 pour 100 000 naissances vivantes en 1994 à 216 en 2015 ».

Toutefois, il fait savoir que de nombreuses femmes sont encore privées de leurs droits reproductifs. « Elles sont environ plus de 200 millions de femmes qui voudraient éviter une grossesse mais n’ont pas accès aux informations et services relatifs à la contraception moderne », souligne-t-on dans le communiqué.

Nonobstant, grâce aux plaidoyers des Organisations de la société civile, le nombre de grossesses non désirées et de décès maternels a chuté. Mais, le document informe que dans les pays en situation d’urgence, 500 femmes et filles meurent chaque jour en donnant la vie.

Le rapport sur l’état de la population mondiale passe aussi en revue les progrès accomplis en matière de santé reproductive. Le communiqué rappelle que l’Unfpa a démarré, en 1969, ses activités en tant que premier organisme des Nations unies chargé de la croissance démographique et des besoins de santé reproductive.

Selon la directrice exécutive de l’Unfpa, Dr Natalia Kanem, le fait est que de nombreuses femmes sont encore privées du pouvoir de prendre des décisions relatives à leur corps, notamment de choisir si et quand elles souhaitent concevoir un enfant. Elle ajoute:

 « Le fait de ne pas disposer de cette capacité qui influe sur de nombreux autres aspects de la vie, allant de l’éducation à la rémunération en passant par la sécurité, empêche les femmes de définir elles-mêmes leur avenir ». C’est la première fois que le rapport dispose des données sur la capacité des femmes à prendre des décisions dans trois domaines fondamentaux. Il s’agit des relations sexuelles avec leur partenaire, de l’utilisation de la contraception et de la santé. Dans les 51 pays où de telles informations sont disponibles, seules 57 % des femmes mariées ou en couple sont capables de faire leurs propres choix dans chacun de ces trois domaines ».

CONFERENCE INTERNATIONALE DE 1994 SUR LA POPULATION

La directrice exécutive de l’Unfpa rappelle les engagements du Caire

L’Unfpa célèbre, cette année, le 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd). Lors de cette rencontre, tenue en 1994 au Caire, en Egypte, 179 gouvernements ont appelé à ce que toutes les personnes aient accès à des soins de santé reproductive complets, y compris la planification familiale, et des services qui permettent aux femmes de mener à bien leur grossesse et accouchement. La directrice exécutive de l’Unfpa, Dr Natalia Kanem. déclare ceci dans un communiqué:

« J’appelle les dirigeants mondiaux à respecter les promesses faites au Caire, il y a 25 ans, afin de garantir la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation pour tous ».

Le document précise qu’en novembre prochain, la communauté internationale aura une occasion historique de parachever l’œuvre de la Cipd lors du Sommet de Nairobi sur le 25ème anniversaire de cette Conférence où les gouvernements, les militants et les parties prenantes se rassembleront pour évoquer les progrès accomplis dans l’amélioration des conditions de vie des populations.