Le Sénégal a compris très tôt l’importance du secteur de la santé dans l’activité économique.
Le pays a réaffirmé cette volonté notamment par l’article 14 de la constitution ("que l’Etat et les collectivités publiques ont le devoir social de veiller de la santé physique, morale et mentale de la famille") et par la ratification des textes internationaux tels que la déclaration universelle des Droits de l’Homme, la charte de l’OUA et la Convention des Droits de l’Enfant.
Les Nouvelles Orientations de cette politique de santé et d’appui sociale qui découle de la Déclaration de la Politique de Santé et d’Action Sociale de juin 1989, s’appuie sur l’approche programme traduite de travers le Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDS) pour la période 1998-2007.
Il est l’aboutissement logique d’un long processus de réflexion engagé depuis 1995 entre le Ministère de la Santé et ses partenaires.
Le PNDS a permis de mettre en chantier plusieurs réformes de la fois législatives et institutionnelles touchant principalement les hôpitaux, les médicaments, les pharmacies. Il prévoit d’autres initiatives dans des domaines aussi importants que le système d’information sanitaire, le financement de la santé, la réorganisation du Ministère de la Santé, la coordination des interventions et l’intégration des activités.
Le Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS) qui couvre une période de cinq ans (1998-2002), est la traduction concrète des priorités en matière de santé définies dans le P.N.D.S.
Les objectifs visés sont :
la réduction de la mortalité maternelle
la réduction de la mortalité infantile et juvénile
la maîtrise de la fécondité.
La mise en oeuvre des activités découlant des différentes orientations stratégiques dégagées ne peut être effective sans une mobilisation importante de ressources humaines, matérielles et financières.
Les activités planifiées par l’ensemble des structures découlent des stratégies définies et adoptées pour le développement des ressources humaines, la mobilisation et la rationalisation des moyens financiers et l’amélioration de l’accessibilité des services de santé et d’action sociale en réhabilitant les formations sanitaires actuelles et en construisant de nouvelles formations.
Le programme accorde ainsi une large place de la surveillance épidémiologique, de la santé de la reproduction, au MST/SIDA et au contrôle des maladies endémiques avec essentiellement le paludisme, la bilharziose, l’onchocercose et la tuberculose.
Le PDIS est exécuté annuellement par le biais des plans d’opération (PO) produits par tous les acteurs du développement sanitaire de la périphérie au niveau central. Le pilotage d’ensemble du PDIS est assuré par la Cellule d’Appui et de Suivi du PNDS (CAS/PNDS) et la gestion du soutien informationnel revient de la Direction des Etudes, de la Recherche et de la Formation (DERF) qui est ainsi chargée du suivi et de l’évaluation du programme au niveau du Ministère.
Pour le suivi et l’évaluation des activités du PDIS, quelques 24 indicateurs ont été retenus. Ces indicateurs sont regroupés en trois catégories de savoir :
les indicateurs de moyens financiers
les indicateurs de couverture sanitaire
les indicateurs de qualité et de couverture des services
les indicateurs d’impact...
Les indicateurs financiers du PDIS renseignent sur l’effort fourni par l’Etat concernant son engagement d' élever le budget consacré de la santé au niveau recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) c’est à dire 9%. Les indicateurs d’activités permettent de mesurer l’accès aux soins de base, la fréquentation et l’utilisation des services offerts par les formations sanitaires à travers le paquet minimum d’activités. Les indicateurs d’impact renseignent sur le degré d’atteinte des trois objectifs prioritaires du PDIS cités plus haut.