Le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont confirmé l'existence d'un cas de maladie à virus Ebola en Ouganda. Bien qu'il y ait eu de nombreuses alertes précédentes, il s'agit du premier cas confirmé en Ouganda lors de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo voisine.

Le cas confirmé est un enfant de la République démocratique du Congo âgé de 5 ans qui a voyagé avec sa famille le 9 juin 2019. L'enfant et sa famille sont entrés dans le pays par le poste frontière de Bwera et ont demandé des soins médicaux à l'hôpital de Kagando où des agents de santé Ebola identifié comme une cause possible de maladie. L'enfant a été transféré à l'unité de traitement Bwera Ebola pour y être pris en charge. La confirmation a été faite aujourd'hui par l'Uganda Virus Institute (UVRI). L'enfant est pris en charge et reçoit un traitement de soutien à l'USU Bwera, et les contacts sont surveillés.

Le ministère de la Santé et l'OMS ont envoyé une équipe d'intervention rapide à Kasese afin d'identifier d'autres personnes susceptibles d'être exposées à un risque et de veiller à ce qu'elles soient surveillées et prises en charge si elles tombaient également malades. L’Ouganda a de l’expérience dans la gestion des flambées d’Ebola. En prévision d'un éventuel cas d'importation lors de l'épidémie actuelle en RDC, l'Ouganda a vacciné près de 4 700 agents de santé dans 165 établissements de santé (y compris dans l'établissement où l'enfant est soigné); la surveillance de la maladie a été intensifiée; et des agents de santé formés à la reconnaissance des symptômes de la maladie. Les unités de traitement Ebola sont en place.

En réponse à ce cas, le ministère intensifie l'éducation communautaire et le soutien psychosocial et entreprendra la vaccination des personnes ayant été en contact avec le patient et des agents de santé à risque n'ayant jamais été vaccinés.

La maladie à virus Ebola est une maladie grave qui se transmet par contact avec les fluides corporels d'une personne atteinte de la maladie (tels que des vomissements, des selles ou du sang). Les premiers symptômes ressemblent à d’autres maladies et nécessitent donc une vigilance accrue de la part des agents de santé et des agents communautaires, en particulier dans les zones de transmission du virus Ebola, pour faciliter le diagnostic. Les symptômes peuvent être soudains et comprennent:

Fièvre

Fatigue

Douleur musculaire

Mal de tête

Gorge irritée

Les personnes qui ont été en contact avec une personne atteinte de la maladie se voient proposer un vaccin et sont invitées à surveiller leur état de santé pendant 21 jours afin d'éviter tout risque de maladie.

Le vaccin expérimental utilisé en RDC et par les agents de santé et les travailleurs de première ligne en Ouganda a jusqu'à présent été efficace pour protéger les personnes contre le développement de la maladie et a permis à ceux qui le développaient d'avoir de meilleures chances de survie. Le Ministère encourage vivement les personnes identifiées comme contacts à prendre cette mesure de protection.

Les thérapies expérimentales et les soins de support avancés, ainsi que les patients recherchant des soins tôt après l'apparition des symptômes, augmentent les chances de survie.

Le ministère de la Santé a pris les mesures suivantes pour limiter la propagation de la maladie dans le pays:

L’administration du district et les conseils locaux de la zone touchée ont été chargés de veiller à ce que toute personne présentant des signes et des symptômes d’Ebola dans la communauté soit immédiatement signalée aux agents de santé et fournie des conseils et des tests.

Le ministère de la Santé met en place des unités dans le district touché et dans les hôpitaux de recours pour traiter les cas éventuels.

• Les activités de mobilisation sociale sont intensifiées et le matériel éducatif est diffusé.

Il n'y a pas de cas confirmé dans aucune autre partie du pays.

Le ministère travaille avec des partenaires internationaux coordonnés par l'Organisation mondiale de la santé.

Le ministère de la Santé appelle le grand public et les agents de santé à collaborer étroitement, à faire preuve de vigilance et à se soutenir mutuellement pour aider toute personne présentant des symptômes à recevoir rapidement des soins. Le ministère continuera à informer le grand public des progrès et des nouveaux développements.