
APS : Le Sénégal a fait des ’’progrès’’ dans la prise en charge de l’hémophilie dans laquelle il joue "un rôle leader", a indiqué mercredi le professeur Saliou Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Le professeur Diop cite, entre autres, "des traitements de plus en plus accessibles".
Des postes avancés de dépôt de protéines anti-hémophiles sont installés à Thiès, Saint-Louis, Touba et Kaolack, a-t-il dit lors de la célébration de la Journée mondiale de l’hémophilie au conseil départemental de Thiès.
Saliou Diop souligne que "de ce point de vue, le Sénégal joue un rôle leader", indiquant que le Centre national de transfusion sanguine de Dakar est, avec celui de Johannesburg (Afrique du Sud), les deux seuls reconnus en Afrique.
"Au début, a-t-il renseigné, on y traitait seulement les saignements, maintenant, nous faisons de la prophylaxie", processus ayant pour but de prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie.
L’hémophilie est une maladie héréditaire affectant la coagulation du sang. En cas de blessure, l’hémophile est exposé à une hémorragie interne ou externe qui peut se compliquer s’il n’est pas pris en charge dans les deux heures qui suivent.
Elle se transmet de mère à fils, et touche essentiellement les hommes (99%), selon le président de l’Association sénégalaise des hémophiles (ASH).
Les filles nées de parent hémophile, même si elles ne sont pas affectées, peuvent donner naissance à des enfants hémophiles.
Une étude menée les années passées avait fait état de 2 à 3% de décès dans les zones rurales, parmi lesquels les plus fréquents étaient liés à des circoncisions. Les décès sont souvent liés à des cas sévères avant diagnostic.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exécute un programme de circoncision groupée des enfants hémophiles, a renseigné le professeur Diop, par ailleurs membre de la Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH).
Des médecins, des urgentistes, des biologistes et des pédiatres ont été formés à Thiès au diagnostic de cette maladie, et il est prévu de former les infirmiers chefs de poste, les médecins-chefs de district et des sages-femmes à travers le pays pour diagnostiquer la maladie.
Il y a aussi que pour lui, l’organisation des malades fait partie intégrante de la prise en charge.